Bonjour à toutes et à tous ! Bienvenue pour une année exaltante de découverte du continent Nord-Américain et de ses attraits, du moins c'est ce que dit le programme...

jeudi 30 septembre 2010

Fait sur mesure

Ça faisait des années que je voulais y aller. Si vous me connaissez un tant soi peu vous pouvez sans peine vous imaginer l'attirance qu'un tel endroit peut exercer sur moi.
Pour éviter toute spéculation qui pourrait mettre en cause ma moralité, je tiens tout de suite à préciser que je parle (bien sûr) du Intrepid Air and Sea Museum.


Je trouve que le concept de ce musée est absolument génial. C'est un lieu d'exposition d'avions, ce qui est cool en soi. Mais en plus, c'est un porte-avions en retraite de plus de 250 mètres qui sert de lieu de résidence à tous ces appareils volants.


Si je critique souvent les Américains pour un tas de raisons tout à fait valables (je suis sûr que j'aurai plein de nouveaux exemples après mon prochain passage de la frontière), il faut reconnaitre qu'ils savent parfois bien faire les choses. Surtout quand ça se rapporte de près ou de loin à la baston.

Je signale au passage que nos porte-avions et nos paquebots sont désossés et envoyés à la ferraille sans le moindre ménagement. Les anglons-saxons sont vraiment meilleurs que nous pour la préservation du patrimoine maritime, mais en France personne ne s'en préoccupe vraiment.
De là à vouloir faire une Charte universelle des droits du bateau, il n'y a qu'un pas...

Pour en revenir à l'Intrepid (c'est le nom du porte-avions newyorkais), mes attentes n'ont pas été déçues. Il faut dire qu'après m'avoir fait faux bon pour cause de rénovation en 2008 et m'avoir fait payer plus de 20$ en 2010, je m'attendais vraiment à quelque chose de bien.




En entrant par le hangar, on découvre un immense espace d'exposition consacré aux diverses missions du bateau. Des attaques meurtrières des kamikazes du second conflit mondial à la guerre froide en passant par le Vietnam et la conquête spatiale, ce navire a eu une carrière très remplie.

Il a même subi des transformations importantes, comme l'ajout d'une piste oblique, à l'époque de l'arrivée des jets à réaction. C'est donc un (gros) témoin du XXe siècle, de plusieurs dizaines de milliers de tonnes, que New York a accueilli sur ses quais prestigieux pour une retraite dorée que lui envierait bien le Clémenceau.


Au delà du porte-avions qui constitue une véritable ville flottante - la visite des espaces de vie et de travail permet de bien s'en rendre compte - le parc aérien de l'Intrepid est plus qu'enviable bien qu'un petit peu daté. Mais, il reste visiblement de la place donc la collection ne peut que s'étoffer, j'aimerai bien y voir un jour le F-22, le Rafale ou un Sukhoi 47 par exemple.


On retrouve sur le pont d'envol, des avions et des hélicoptères très divers offerts par différentes armées. La marine nationale a elle-même contribué avec ce beau super étendard.


S'ils sont tous intéressants et très bien mis en valeur, j'apporte une mention spéciale au F-14, connu (malheureusement) du grand public pour le film Top Gun.



Le plus impressionnant, la pièce maîtresse du musée, est selon moi le SR-71 Blackbird, grand avion noir de reconnaissance très effilé. Même si cet engin respectable a été mis en retraite anticipée par les performances des satellites modernes, il détient le record de traversée de l'Atlantique en moins de 3 heures !


Malheureusement, je ne crois pas que mon billet, même s'il coûte 20$ inclut un essai en vol, dommage je serais bien rentré en France à Mach 3 à la fin de l'année. Une telle vitesse ferait même pâlir d'envie son illustre collègue du musée, le Concorde, ou plutôt the Concorde dans le cas de celui ci.


C'est d'ailleurs étonnant de voir New York offrir une place d'honneur à un avion qu'elle a longtemps voulu abattre, mais ça c'est une autre histoire...

Pour finir, il clair que je reviendrai car je n'ai pas eu le temps de visiter le sous-marin ancré en face du porte-avions, il est très intéressant et original pour de multiples raisons. Mais, cher lecteur, si tu as tenu jusque là, je te fais grâce des explications techniques.


Je recommande juste chaudement la visite de l'Intrepid même si États-Unis obligent, le ton des commentaires est parfois résolument militariste.


Enfin ne vous en faites pas, j'ai réussi à éviter de justesse l'enrôlement de force dans l'US army. Finalement, dire qu'on est Français peut parfois servir, même aux USA !