Bonjour à toutes et à tous ! Bienvenue pour une année exaltante de découverte du continent Nord-Américain et de ses attraits, du moins c'est ce que dit le programme...

mercredi 17 novembre 2010

Un voyage en train à vapeur

Eh ! il y a encore quelqu'un ? Ah oui, ça me fait plaisir de voir que vous m'avez attendu. Bon d'accord, c'est vrai que je n'ai pas été très présent ces derniers temps mais j'avais plein de choses à faire. Tellement que mes dix prochains articles sont déjà assurés, si j'arrive à trouver le temps de les écrire.


Pour éviter des aller-retours temporels trop aléatoires, je vais essayer de prendre les choses plus ou moins dans l'ordre. C'est peut-être une mauvaise nouvelle pour vous si le paquebot vous a déplu, si le porte-avions et son parc aérien vous ont ennuyés, car aujourd'hui je vais vous parler de trains.


Le premier d'entre eux est le plus ancien train à vapeur en service au Canada qui voyage dans les collines de la Gatineau près d'Ottawa pour emmener les touristes faire une petite ballade. La locomotive est d'un âge plus que respectable car elle fut construite en 1907. Où me direz vous ? À Ottawa, à Toronto, à Montréal ? Non, l'aspect authentique en prend un coup car c'est bien de Suède que cette loco fut importée par bateau en 1992. Pour plus d'information biographique sur cette vénérable machine voici le site approprié : 
http://www.steamtrain.ca/loco_909_fr.asp?onglet=1


Une fois monté à bord, le hasard a fait que je me suis retrouvé assis à côté de la mémoire vivante du chemin de fer français, un condisciple sciencepiste au savoir ferroviaire tout à fait hors-norme. Alors que je pensais connaitre quelque chose sur le sujet depuis mon expérience de cheminot estival à Antibes, ce brave homme me décrivit de façon fort détaillée les différentes séries de TGV duplex en service et en commande, les faiblesses de l'ICE allemand face à notre train articulé national, alors que le paysage défilait sous nos yeux.



Heureusement que les trains font officiellement partie de mes centres d'intérêt car une personne qui n'aurait pu en dire autant aurait certainement tenté de sauter du véhicule en marche pour éviter de connaitre les différents facteurs pouvant dégrader le ballast ou la répartition entre essieux tracteurs et de direction.


Comme vous le montre la netteté des photos, sauter d'un train roulant à 25 km/h n'était pas un choix si désespéré au moment où l'on abordait la vie sentimentale du président de la SNCF.



Même si la voie n'avait pas du être entretenue depuis pas mal d'années, les paysages d'automne étaient (une fois de plus) très beaux. De belles maisons posées entre les collines et la rivière complétaient agréablement le va et vient des bateaux, alors que des hydravions colorés étaient soigneusement entretenus par leurs propriétaires.




Une fois arrivé à destination, c'est à dire au village de Wakefield, qui comme son nom ne l'indique pas vraiment se trouve au Québec, la locomotive fut détachée et amenée sur une plaque tournante. Alors que la bête pèse plus de 100 tonnes, quatre hommes (pas spécialement musclés en plus) suffisent pour la faire changer de sens.



Une locomotive diesel allemande que voici accompagnait aussi notre convoi pour certaines parties du voyage. Après une heure et demi de visite du village, charmant mais sans attraction majeure hormis sa gare et son pont couvert, les étudiants de mon groupe reprirent le chemin de l'université.





Ce fut une très intéressante - et instructive - après-midi, alors que cette photo prise au seul moment où la foule n'était pas concentrée autour de la machine me valut un commentaire flatteur de mon voisin, photographe ferroviaire chevronné.
Finalement, en matière de photo, du bateau au train, il n'y a qu'un pas !


Prochain trajet, l'Adirondack, mesdames et messieurs, 12 heures de voyage. Prenez garde à la fermeture des portes et attention au départ.