Bonjour à toutes et à tous ! Bienvenue pour une année exaltante de découverte du continent Nord-Américain et de ses attraits, du moins c'est ce que dit le programme...

vendredi 15 octobre 2010

Le voyage à Tadoussac

Je précise immédiatement que même si ce séjour était destiné en premier lieu à l'observation des baleines, je n'en parlerai pas pour l'instant, faute de photos valables pour illustrer mon propos.
En effet, malgré leur taille imposante, ces bestioles se font plutôt discrètes et mieux vaut profiter du moment avec ses yeux que prendre une photo floue et mal cadrée avec un appareil trempé.


Cela dit, tous mes camarades n'ayant pas eu cette sagesse, il n'est pas impossible que je récupère un jour des photos de cétacés du fleuve Saint-Laurent, notamment des petits rorquals et des rorquals communs. Ces derniers sont les deuxièmes plus grosses créatures a avoir jamais existé sur Terre avec plus de 25 mètres de long et un poids souvent supérieur à 50 tonnes. Le terme "commun" ne signifie donc en aucune façon "baleine en solde" ou "mammifère marin de seconde main".
Si les baleines ont bien été au rendez-vous, une autre surprise est venue agrémenter le séjour, je veux bien sûr parler des fabuleuses, des incroyables, des légendaires couleurs de l'automne de l'Amérique du nord.


Certains Français seraient prêts à les voir au prix de grands sacrifices. Non, pas traverser l'océan à la nage quand même, mais presque. Dans le fond, ils n'ont pas tort car je n'avais encore jamais vu un tel spectacle végétal automnal.


Malheureusement, j'ai du avant cela endurer un réveil à 5h30 du matin pour pouvoir fièrement représenter la France qui se lève tôt et accessoirement prendre le bus avec le reste du groupe à l'université.
Un de mes concitoyens eut la mauvaise idée d'arriver une heure plus tard et n'est parvenu à destination par ses propres moyens que 5 heures après nous.



L'arrêt à Sainte-Anne-de Beaupré après la ville de Québec et les spectaculaires chutes de Montmorency nous a permis de visiter une très belle basilique, de manger dans un subway beaucoup moins joli mais nourrissant malgré tout et de voir les arbres dans leurs robes oranges, jaunes et rouges.


L"après-midi, la pluie n'a pas arrêté de tomber, rendant mon rôle de copilote un peu plus utile, ce qui est toujours pratique lorsqu'il faut justifier le fait qu'on occupe le meilleur siège, alors que des Singapouriens s'entassent sur le dernier rang de la voiture.



Pour aller jusqu'à Tadoussac, il faut franchir le fjord du Saguenay, large de plusieurs kilomètres et soi-disant peuplé de Bélugas qui n'ont pas eu la politesse de se présenter. Un bateau effectue donc la traversée mais, malheureux, n'utilisez surtout pas l'anglicisme ferry pour le désigner. Nos amis francophones du Québec préfèrent le terme traversier, qui se révèle très logique.

















Tadoussac est le premier lieu d'installation des Européens au Canada avant Québec, il abrite notamment la plus vieille chapelle d'Amérique du Nord mais aussi une auberge de jeunesse tout droit sortie des années hippies. Au moins 50% des résidents semblaient sous l'influence de substances étranges et, s'ils étaient sympathiques, ces gens ont gâché la nuit des voyageurs n'ayant pas amenés de boules quiès. Enfin, c'est ce qu'on m'a raconté car mon sommeil fut très calme !





Au retour, nous nous sommes arrêtés au bord d'un lac en pleine nature pour observer encore les belles couleurs, c'était magnifique. Les contrastes n'avaient même pas besoin d'être retouchés avec Photoshop.




Nous sommes rentrés à Ottawa avec un sympathique coucher de soleil. Les chansons paillardes diffusées par notre guide amateur de cirque valaient vraiment le détour (chanter bali-balo avec un accent quebecois permettrait de s'en rapprocher plus ou moins) tout comme l'explication de la crise des subprimes par un des étudiants qui a plongé notre accompagnateur d'habitude bavard dans un silence perplexe.


Même si les baleines se sont montrées, le reste du voyage valait en lui-même largement le déplacement. Finalement, "le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt" n'est peut-être pas qu'une phrase de propagande sarkozyste, mais je ne compte pas le re-vérifier tous les dimanches !