Bonjour à toutes et à tous ! Bienvenue pour une année exaltante de découverte du continent Nord-Américain et de ses attraits, du moins c'est ce que dit le programme...

mardi 30 novembre 2010

À Montréal (la suite)

Si comme je vous l'ai dit, Montréal n'est pas dans son ensemble une ville à la beauté fulgurante, il y a quand même des endroits tout à fait sympathiques. Je ne vais pas faire dans le cliché (au demeurant vrai) en disant que la ville prend le meilleur de l'urbanisme américain et européen et en fait une synthèse unique, qu'on ne voit jamais ailleurs et ainsi de suite.



Mince, je viens de tomber en plein dedans en fait. Faute avouée à moitié pardonnée, non ?


Étant logé durant ma première visite à la rue Bagg, je devais descendre le boulevard Saint-Laurent pour me rendre dans le centre-ville. Au passage, le nom tout à fait quelconque de cette rue rendit mon ami très jaloux de celui de mon avenue à Ottawa. Les non-anglophones chercheront ce que veut dire Sweetland (Avenue) dans le dictionnaire pour comprendre.


Malgré son nom, la rue Bagg a l'avantage d'être située dans le quartier sympathique et animé du Plateau Mont-Royal. D'ailleurs, toute personne y résidant un certain temps pourrait développer une allergie aux bobos qui peuplent, en masse, le voisinage.


Le boulevard Saint-Laurent est quant à lui une des artères principales de la ville où les cafés, bars, restaurants sont en nombre plus que suffisant. C'est d'ailleurs là que vous trouverez Juliette et Chocolat, qui comme son nom le laisse supposer est un restaurant principalement dédié au culte du chocolat sous ses formes diverses et variées.


 Si vous avez le moindre intérêt pour les applications culinaires du cacao, cet endroit est absolument incontournable, ne serait-ce que pour son chocolat blanc chaud ou ses arômes de grand cru. Bref, aucune excuse autre que diététique n'est permise pour ne pas honorer ce lieu d'au moins une visite.


En continuant de descendre, après la rue Sherbrooke, dont la caractéristique principale est de s'étendre d'un bout à l'autre de l'île, le quartier de Sainte-Catherine montre un autre visage de la ville. À certains endroits, les sex-shops et autres bars louches s'étalent de façon assez étonnante pouvant faire sérieusement concurrence à Pigalle.



Si l'aspect spectaculaire des vitrines peut être amusant de jour, le nombre d'individus dans un état assez étrange rend une visite nocturne moins recommandée. Par ailleurs, Montréal abrite un nombre de clochards, pardon sans-abris, absolument incroyable preuve que la pauvreté est autant - sinon plus -présente qu'à Paris.




Parmi les points intéressants du quartier, il faut toutefois noter d'impressionnantes fresques murales, à ce stade là parler de tags serait un peu insultant. Leurs inspirations semblent multiples, allant du paysage bucolique à des œuvres beaucoup plus polémiques, du moins en apparence.




Enfin, après un passage par la vieille ville, le Champ de Mars local et la Cathédrale, voici les rives du Saint-Laurent près du Marché Bonsecours.




Les quais sont très bien aménagés et offrent une belle vue sur les gratte-ciel malgré le risque constant d'attaque par les mouettes.



À Montréal, le fleuve est déjà d'une largeur et d'une puissance assez impressionnante. En tentant de le traverser à la nage, le courant vous emmènerait sans doute jusqu'à Québec, voire Tadoussac avant que vous n'ayez atteint l'autre rive.


Heureusement, comme vous allez bientôt le constater, des ponts rendent cette perspective de baignade très improbable.

vendredi 26 novembre 2010

À Montréal (début)

Quand on en vient à parler de la deuxième métropole francophone du monde en terme de population, il est bien possible qu'un seul article ne suffise pas. Ce n'est pas grave car j'en reparlerai avec joie une prochaine fois.

On m'avait averti que la ville n'était pas très belle d'un point de vue architectural ou urbanistique, "c'est pas fou" pour reprendre l'expression de mon ami, condisciple et hôte durant mon premier séjour. Heureusement,  Hochelaga comme diraient les autochtones a d'autres atouts pour faire passer un  (voire même plusieurs) séjour agréable. Et croyez moi, ce n'est pas pour les collections de son musée d'art contemporain que je dis ça. Ce beau bâtiment, il faut bien reconnaître ça, était pratiquement vide le jour de ma visite.



En revanche, le parc du Mont-Royal est un endroit incontournable par un beau coucher de soleil d'automne. Par endroit les buissons semblaient même s'embraser à cause du soleil (toute ressemblance avec un texte biblique serait purement fortuite), donnant à la scène un aspect irréel.



Ce «moment de grâce» selon mon hôte ne doit toutefois pas être confondu avec l'action de Grâce, équivalent de Thanksgiving canadien précoce. En effet, celui des États-Unis a lieu aujourd'hui 25 novembre, jour du sacrifice des dindes.



La disparition tragique des ces sympathiques volatiles m'évoque celle tout aussi terrible des poissons du lac aux castors, encore inconscients de leur terrible futur sur cette photo prise lors de ma première visite.


Étant visiblement en haut de la chaîne alimentaire (cela explique la disparition des castors), ces petits prédateurs rouges se retrouvèrent fort dépourvu quand l'eau disparut. Les travaux d'entretien du lac mirent ces pauvres petites bêtes à la merci de féroces oiseaux. Voici les preuves, âmes sensibles s'abstenir.


Pour se remettre de ces atrocités, voici un lieu beaucoup plus paisible, l'Oratoire Saint-Joseph, (soit disant) deuxième plus grand dôme au monde.



C'est là que s'illustra frère André, religieux apparemment très populaire au Québec qui fut canonisé cette année. C'est de là que vient l'expression, au demeurant très peu utilisée «c'est pas le frère André» pour désigner une personne peu recommandable.





Cet édifice - énorme - présente la particularité d'offrir un intérieur très moderne, assez surprenant au vu de son apparence externe plutôt classique.



Sa terrasse offre une belle vue sur l'île de Montréal, aussi appelée banane pour les intimes, tandis que son parc tout proche est multicolore durant l'automne.



Pour finir cette première partie de visite, voici le campus de l'université McGill, bien situé entre le Mont-Royal et le centre ville. Les bâtiments se regroupent autour d'une grande pelouse centrale et donnent un ensemble cohérent qui constitue sans doute un agréable cadre d'étude.



Pour faire une petite comparaison avec Ottawa, je dirais que leurs tailles sont comparables mais que McGill est plus contrastée. En effet, ses bâtiments emblématiques (pavillon des arts) sont les plus réussis, en revanche certains affichent une laideur impensable à l'université canadienne. J'expliquerai d'ailleurs ce nom un peu étrange un de ces jours.



Enfin, je dois faire une mention spéciale au gymnase des redmen (heureusement que l'université est anglophone), qui offre des cours de tennis très appréciables. Cette partie jouée chez les hommes rouges (vous voyez qu'en Français c'est de suite ridicule) fut un complément agréable du billard d'un bar du boulevard St-Laurent que j'ai fréquenté de façon assidue durant quelques jours.


Le tennis est de plus un bon moyen de supporter les habitudes alimentaires de mon hôte, grand amateur de poutine et de pizza, auxquelles je dus temporairement me conformer. Nous eûmes ainsi la joie de recevoir trois fois la visite du livreur de «Steve Pizza» en quatre jours.
Aller une petite pause pour digérer puis la visite continue, direction le fleuve.

dimanche 21 novembre 2010

L'US Open 2010

Aujourd'hui, nouveau flash temporel puisque nous voici rendus le 31 août 2010 à New York pour le premier tour de l'open de tennis des États-Unis, US Open pour les intimes. Ne t'en fais pas ami lecteur, après ces articles sur des sujets franchement étranges comme les trains ou les tournois sportifs, le blog reparlera de choses plus consensuelles.


Désolé, mais quelques explications s'imposent, l'US Open est l'un des quatre tournois dit «du grand chelem» qui constituent chaque année les moments forts de l'année tennistique. Les trois autres étant dans l'ordre l'Open d'Australie à Melbourne, Roland Garros (ou French Open pour les gens bilingual) à Paris et le plus ancien d'entre eux Wimbledon qui se joue sur gazon.
L'US Open adopte lui une surface dure connue sous le doux nom de decoturf, censé rendre les échanges rapides.

Mais comment va-t-on à l'US Open ?
Eh bien, ce n'est pas simple, il faut tout d'abord batailler sur un site internet complexe, constater avec amertume qu'aucune place intéressante n'est disponible à moins de 300 $ puis se dire qu'être assis en haut du court n'est peut être pas si grave.


L'étape suivante est de se rendre à New York puis de là sortir de Manhattan pour rejoindre le borough du Queens sur Long Island dans l'est de la ville. Cela correspond à une demi heure de métro aérien avant d'apercevoir l'impressionnant court central Arthur Ashe, fort de 25 000 places. il porte le nom du premier afro-américain à avoir gagné un tournoi du grand chelem, l'US Open 1968.


Cependant, comme la durée des matchs est variable, il n'est pas possible d'entrer immédiatement pour la session de nuit à laquelle je devais assister. Heureusement le Flushing Meadows Corona Park, l'un des plus grands de la ville de New York s'étend à proximité. Il serait même dommage de repartir sans avoir vu son immense globe terrestre métallique assez original que survolent les avions atterrissant à quelques kilomètres de là à l'aéroport de La Guardia.


États-Unis obligent, sécurité rime avec business et devant le danger évident représenté par ma bouteille d'eau j'ai du entreposer mon sac à mes frais. Je n'ai pas plus de commentaires à faire sinon que la France et le Canada sont des beaux pays.


Une fois entré, je suis allé, chips à la main (sans sac les choses sont tout de suite moins pratiques !) visiter les cours annexes où ont lieu les matchs des faire-valoirs, pardon, des joueurs les moins bien classés du tournoi. Pas grand chose à signaler sinon un match de double très intéressant avec une bonne ambiance, les joueurs plaisantant avec le public et l'arbitre.



Ensuite, alors que le dirigeable officiel du tournoi continuait à tourner en rond au dessus de nous, les portes se sont ouvertes, après que tout le monde ait bien sur eu le temps de s'acheter un produit dérivé officiel à bon prix.



C'est alors que l'ascension commença, chaque marche me renforçant dans l'idée qu'avoir amené des jumelles n'avait rien de superflu. Enfin, arrivé au sommet, la vue est assez impressionnante.


Une fois la minute patriotique passée, et les spectateurs réassis, les joueurs sont entrés. Il s'agissait du N°1 mondial Rafael Nadal, opposé à un adversaire russe improbable, comme souvent dans les premiers tours, Teimuraz Gabashvili, illustre inconnu au bataillon.


Je dois dire que j'ai été un peu déçu car le match n'eut rien d'extraordinaire, Nadal s'échauffant simplement pour les tours suivants.


C'était encore plus triste pour moi car la veille, Federer, le plus grand joueur de l'histoire venait de réaliser à nouveau un coup d'anthologie entre les jambes :
http://www.youtube.com/watch?v=CCmnFj8eaKM&feature=related
C'est là le grand drame de devoir réserver avant la publication du programme.

Ayant été initié au tennis par une personne considérant Nadal comme un joueur sans talent et Federer comme un dieu vivant du tennis, vous pouvez imaginer ma petite déception.


Par la suite, le stade s'étant vidé suite à la victoire de l'Espagnol, dont il fallut reconnaître la qualité de service, je pus descendre progressivement. Après avoir traversé quelques turbulences et des couches de nuages de haute altitude, je voyais désormais bien mieux le terrain, ce qui tombait à point nommé au moment du match féminin.




Caroline Wozniacki, jeune joueuse danoise et future N°1 mondiale à l'époque gagna aussi son match face à une non moins charmante joueuse américaine. La soirée se termina vers 1h00 du matin par un nouveau voyage en métro, bondé cette fois. Je m'endormis vers 3h00 du matin, bien content d'avoir pu me rendre à l'US Open et d'avoir fini le match au 2e rang du plus grand court au monde.


Finalement, contrairement à mon pronostic, Nadal remporta le tournoi réalisant ainsi le Grand Chelem en carrière alors que Wozniacki, que je voyais gagnante fut éliminée en demi-finale. En bref, ne comptez pas sur moi pour les paris sportifs !