Le Canal Rideau est l'attraction phare de la ville durant l'hiver. Construit par le colonel John By (merci John !) au début du XIXe siècle, il relie Ottawa au lac Ontario, en évitant tout passage près de la frontière américaine assez dangereuse à l'époque.
Évidemment, j'ai voulu tester cette institution locale, ce qui m'a valu pas mal de frayeurs et de gamelles durant mes premières tentatives. Alors que la patinoire n'était pas encore totalement ouverte, le premier kilomètre fut un calvaire.
Non seulement, la glace glisse (ce qui est inadmissible pour un débutant) mais en plus elle est pleine d'irrégularités et ne demande qu'à se rompre à de nombreux endroits. Le seul point positif est que même en manquant de talent, la plupart des chutes sont indépendantes de vos actions.
Cependant, contrairement à plusieurs condisciples patinant dans d'autres lieux (moins réputés évidemment !), je n'ai pas eu l'occasion de m'ouvrir l'arcade sourcilière le long du parcours gelé.
Si cet article n'est écrit que maintenant, c'est bien que je n'avais pas voulu tirer un tel bilan avant d'avoir quelques garanties. Celle ci me semble suffisante :
Curieusement, c'est début mars que j'ai pu profiter de mes meilleurs moments sur la glace : l'expérience, un froid suffisant mais pas extrême, un grand soleil ont fait que mon avant-dernière ballade fut et de loin la meilleure. C'est la seule fois où j'ai pu parcourir l'intégralité de la patinoire en une seule fois, avec une distance sans arrêt dépassant les 6 km 500, proche de la performance d'un Canadien un peu fatigué.
Ces derniers sont bien sûr très forts sur des patins. Alors qu'en France, environ un tiers d'une patinoire est toujours composée de gens ridicules, à Ottawa, les chutes sont très rares et beaucoup ont visiblement une longue pratique. Savoir patiner en arrière à trois ans n'a pas grand chose d'exceptionnel là-bas !
Avec une taille comparable à 90 patinoires olympiques, le canal Rideau présente un environnement varié. En pleine ville à son départ près du centre rideau, il est à cet endroit affreusement surpeuplé. Il longe ensuite le campus de l'université, ce qui est assez pratique.
Après de sympathiques stands de Queues de castors, une longue ligne droite amène le patineur jusqu'au très beau pont Pretoria, malheureusement doublé d'une bretelle d'autoroute.
Après le pont de la Rue Bank, assez joli lui aussi, une longue section en coude conduit au lac Dows.
Voilà vous savez tout, le Canal a sans doute rempli plus de mes attentes cette année que pas mal de cours à l'université. Il m'a donné la chance d'apprendre à patiner dans le meilleur cadre possible. Qu'il repose en paix, même si j'ai la ferme intention de le revoir un jour !
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